Piscine Danielle-Lesaffre : Quand le bijou sort de l’écrin…

Près de trois ans après sa fermeture pour travaux, la plus grande piscine roubaisienne va rouvrir au public, dans le courant du mois d’avril. La réhabilitation de ce lieu mythique a été totale. Coût des travaux : dix millions d’euros !

Il n’est, là, plus question de cosmétique ! Car tous vous diront que le visage de l’endroit n’est singulièrement plus le même. De ce perron désuet disparu, aux gradins d’un public qui, dans quelques semaines, retrouveront l’ambiance des « années folles », après avoir subi un sérieux coup de jeune.

La commission de sécurité passera le 5 avril. Ce qui tend à dire qu’ensuite, plus rien n’empêchera les amoureux de l’eau d’investir ce bel antre. Il faut dire que la piscine Danielle-Lesaffre avait besoin d’une vraie remise aux normes. « Sa vétusté était latente, dit Jean-Marie Deruy, le directeur du service des Sports. Il était temps de reprendre certains éléments concernant la conformité. La réhabilitation a été complète, profonde. »

Si profonde, que même la salle Dupuy de Lôme, adjacente à la piscine, a aussi subi un salutaire lifting, avec un parquet fraîchement installé et une tribune digne de ce nom. C’est l’AFS, club de Division 1 de futsal qui en sera le principal pensionnaire. Quant à la partie nautique, c’est bien évidemment Roubaix Natation (lire par ailleurs) qui retrouvera un endroit adapté à ses véritables mensurations de club métropolitain.

Fermée à l’été 2016, la piscine de la Potennerie a donc radicalement changé de physionomie. Et après avoir revendiqué de nécessaires travaux, beaucoup auraient sans doute aimé être encore de ce monde pour admirer le résultat… Trois ans plus tard, on se pince pour apprécier l’ampleur de l’ouvrage ! « L’intérieur a été complètement désossé, reprend Jean-Marie Deruy. Il ne restait plus que les bulldozers et les bassins vides, à ciel ouvert ! Il ne restait que les murs et les armatures de l’ensemble. »

A pieds secs

Le projet va donc bien au-delà qu’un simple caprice de campagne électorale. Il était nécessaire. « Au-delà de la mise aux normes et de l’accessibilité, il y avait le côté sécuritaire qu’il ne fallait absolument pas négliger. Le plomb de la charpente, par exemple, a été totalement enlevé. Le traitement de l’eau au chlore a été remplacé par un traitement à l’ozone. Nous avons aussi pensé au bien-être de nos agents d’entretien. »

Rien n’a donc été fait par hasard. Et l’effet, au prime abord, est saisissant ! « Dès l’entrée, on fonctionne ‘’à pieds secs’’, c’est-à-dire qu’il faudra ôter ses chaussures pour accéder aux vestiaires. Au niveau des deux bassins, petit (10 x 12 m, 1,40 m de profondeur maximum) et grand (25 x 15 m, hauteur de 1,80 à 3 m), les températures de l’eau ont été différenciées pour permettre d’accueillir tous les publics, du prénatal et post-natal, à l’aquagym du grand âge, en passant par les ‘’handisports’’ et les personnes porteuses de handicap. »

A l’évidence, la ville de Roubaix s’est dotée d’un nouvel outil de promotion, prompt à attirer une « clientèle » variée. « Il fallait proposer, aux habitants de la Potennerie, la possibilité de renouer le contact avec le monde aquatique et la pratique du sport. »

Et sans présager de l’avenir, il semble que le premier pari soit réussi : si l’œil est déjà fortement frappé par la métamorphose, les mille mètres-cube d’eau du grand bassin ne tarderont pas à combler d’aise un public sans doute fort marri par une si longue absence. Mais le passé semble déjà si loin…

Didier PARSY

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